La recherche pharmaceutique : une véritable fourmilière

Biologiste, infirmière, gestionnaire de projet, technicien de laboratoire, patient… Il y en a pour tous les goûts dans le domaine de la recherche pharmaceutique. De l’élaboration d’un médicament aux tests cliniques, à quoi ressemble une journée dans ce milieu ? Mélanie Pomerleau, directrice senior en assurance qualité chez Innovaderm Research, nous parle de son expérience.

 Si Mélanie Pomerleau pouvait décrire en deux mots la recherche pharmaceutique, elle choisirait « passionnante et diversifiée ».

 De la conception d’un nouveau médicament novateur à l’élaboration d’un processus thérapeutique, il ne fait aucun doute que la recherche pharmaceutique joue un rôle essentiel dans nos vies.

 Les journées des chercheurs se suivent, mais ne se ressemblent pas nécessairement. La raison est toute simple : il y a beaucoup d’acteurs, allant des vendeurs (par exemple des laboratoires aux dépôts de médicaments) et de nombreuses fonctions telles la gestion de projet, la gestion des données, la surveillance médicale, les affaires réglementaires, l’assurance qualité, etc. C’est le cas des études gérées par Innovaderm Research, une organisation de recherche clinique où travaille Melanie Pomerleau, spécialisée dans la recherche clinique en dermatologie.

 Un long processus

Avant la mise en marché d’un médicament ou d’un produit, il y a une panoplie d’étapes à suivre. C’est là qu’entrent en jeu les premiers chercheurs. Tout débute avec la recherche fondamentale.

« On trouve une molécule candidate, on la teste en éprouvette, pour prédire ce qui se passera une fois utilisée sur ou dans le corps humain », explique Mélanie Pomerleau, qui cumule plus d’une vingtaine d’années d’expérience en recherche pharmaceutique.

 Par la suite, c’est la phase préclinique. Les produits sont testés sur des animaux pour en observer notamment l’efficacité potentielle et les effets secondaires. La recherche se poursuit avec la phase clinique, où des évaluations sont finalement effectuées sur les humains. Tout ce processus s’échelonne sur plusieurs années.

 Une fourmilière

À toutes ces étapes, une grande diversité de travailleurs est sollicitée, en fonction des besoins d’un projet de recherche. Pour ce qui est de la recherche clinique, voici le processus :

 « Il y a d’abord une mise en place d’un protocole de recherche pour garantir la qualité des résultats de l’étude. Selon le protocole, les sites cliniques seront sélectionnés  et toutes les fonctions mises en place », indique Mélanie Pomerleau.

 Dans le feu de l’action

Trouver la molécule candidate parfait est un processus complexe. « Selon la toxicité du produit, on va le tester sur des volontaires en bonne santé, ou sur des patients qui sont atteints de la maladie visée », précise la directrice.

Après avoir satisfait aux critères d’inclusion du protocole, les participants à l’étude clinique sont invités à tester le médicament à la clinique ou à domicile pour une durée pouvant aller d’une journée, à quelques mois. Au cours des essais cliniques, plusieurs évaluations sont effectuées et les effets indésirables sont documentés pour établir l’efficacité et la sécurité d’un médicament.

Les responsables de l’éthique jouent un rôle important en recherche clinique.  

Ils doivent s’assurer du consentement éclairé de chacun des participants aux études. 

Cela dit, toutes ces étapes de la recherche pharmaceutique sont appelées à changer considérablement au cours des prochaines années en raison des avancées technologiques en matière d’intelligence artificielle… À suivre !

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