Des chimistes: on en a besoin partout!

Comme en témoigne le scandale récent entourant l’absence d’un chimiste membre de l’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) au sein de l’entreprise de soins de beauté de Jacynthe René, la question de l’importance de l’embauche des chimistes se pose, en dehors des milieux auxquels ils sont généralement associés, comme la recherche ou l’enseignement.

On retrouve bien sûr les chimistes dans le domaine pharmaceutique, qui peut difficilement se passer de leur expertise. Leur rôle dans cette industrie est essentiel, comme dans tous domaines qui requièrent d’exercer de la chimie. Si cette dernière est exercée par un professionnel qui n’est pas membre de l’OCQ, elle est considérée comme illégale, comme dans le cas de l’entreprise de Mme René, qui a remédié à la situation en engageant une chimiste à la suite d’une lettre reçue de l’OCQ.

« Il s’agit du respect de la loi », explique Martial Boivin, président-directeur général et secrétaire de l’OCQ. Celui-ci affirme que si le domaine des soins de beauté n’est pas particulièrement créateur d’emplois pour les chimistes, il « permet aux consultants en chimie de remplir leur carnet de travail. »

Selon le site web de l’Information sur le marché du travail (IMT) d’Emploi Québec, la demande pour des chimistes est considérée comme modérée jusqu’en 2019, même si de plus en plus de domaines les sollicitent, comme celui de la beauté, des nanotechnologies, de l’extraction minière, de la métallurgie, des pâtes et papiers et des établissements gouvernementaux. « Les chimistes travaillent réellement dans tous les domaines », ajoute M. Boivin, également chimiste et titulaire d’un MBA.

Il faut, pour être chimiste, d’abord obtenir un diplôme de 1er cycle en chimie universitaire. On peut ensuite se spécialiser dans un domaine de la chimie. Selon l’IMT « les professionnels de ce groupe peuvent passer d’une spécialité à une autre selon l’expérience acquise. L’expérience permet d’accéder à des postes de gestion des usines, de représentation technique, d’élaboration et de gestion de programmes de réglementation et d’enseignement », résume le site web. On y lit également qu’« une maîtrise ou un doctorat est habituellement exigé pour obtenir un emploi de chercheur en chimie. »

Au contraire du Québec, où un permis d’exercice émis par une association provinciale (l’OCQ) est exigé, ce dernier est facultatif en Nouvelle-Écosse, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

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